Entre les assiettes boudées, les légumes repoussés du bout de la fourchette et les fameux « j’aime pas » avant même d’avoir goûté… l’alimentation des jeunes enfants peut rapidement devenir un vrai terrain miné. Chaque repas tourne parfois à la négociation, au soupir ou au demi-drame familial. Mais bonne nouvelle : il existe une approche plus calme, plus douce (et franchement plus sympa) pour renouer avec la découverte des aliments sans cris ni chantage. Cette méthode ? Mieux manger par le jeu.
Et non, je ne parle pas ici du célèbre avion-cuillère qui vire au crash dès la deuxième bouchée. Je parle de vrais jeux, concrets, sensoriels, accessibles : dînette, cuisine en bois, légumes à découper… des jeux où l’enfant cuisine, sert, invente, imite. Une manière inattendue mais redoutablement efficace de l’aider à apprivoiser la nourriture à son rythme. Parce que quand on mêle plaisir, imagination et curiosité, les petits blocages tombent tout seuls. Et souvent, c’est en jouant qu’un enfant fait ses plus grands progrès… même à table.
Mieux manger par le jeu : une idée qui a du sens
Manger, pour un enfant, n’est pas un acte automatique. C’est une VRAIE expérience pour les petits bouts. Selon l’INSERM, l’éveil au goût se construit très tôt, dans un environnement apaisé, sans pression (INSERM – Les préférences alimentaires de l’enfant, 2022). C’est dans cette logique que s’inscrit l’idée de mieux manger par le jeu : intégrer les aliments dans l’univers de l’enfant, pour faire le chemin à son rythme.
Entre les assiettes boudées et les refus de goûter, l’alimentation des jeunes enfants peut vite devenir source de tension. Pourtant, il existe une approche plus calme et efficace : mieux manger par le jeu. Et non, je ne vous parle pas du fameux avion avec la cuillère, mais de jeux bien concrets, tangibles. Une manière inattendue mais précieuse d’aider les enfants à découvrir les aliments autrement. En mêlant plaisir, imitation et curiosité, le jeu permet à l’enfant d’apprivoiser la nourriture sans pression. C’est souvent en jouant qu’il fait ses plus grands progrès à table.
Une alternative douce à la pression
Le lien entre ce qu’on mange et ce qu’on ressent, c’est du sérieux ! Des études (oui, même très sérieuses) montrent que forcer un enfant à finir son assiette ou lui promettre un dessert en échange peut faire plus de mal que de bien. À l’inverse, mieux manger par le jeu, ça marche souvent bien mieux : pas de pression, pas de chantage, juste du plaisir.
Une petite cuisine en bois, une dînette ou des fruits à découper deviennent alors de vrais outils malins. L’enfant joue à cuisiner, sert des soupes imaginaires, coupe des bananes (en bois, rassurez-vous), nourrit ses peluches… et pendant ce temps, il apprivoise les aliments sans même s’en rendre compte. Pas besoin de les avaler tout de suite pour apprendre à les aimer.
Et concrètement, comment mieux manger avec une dînette ?
C’est bien joli tout ça, mais vous vous demandez peut-être : “OK, mais comment une casserole en plastique et trois légumes en bois vont aider mon enfant à manger des haricots verts ?” Eh bien justement, pas besoin d’être éducateur Montessori ou chef étoilé pour que ça fonctionne. Il suffit de laisser votre enfant jouer librement autour de la cuisine : préparer un plat imaginaire pour son doudou, faire semblant de mélanger une soupe magique, choisir des ingrédients invisibles pour un gâteau qui n’existe pas… Bref, mieux manger par le jeu, c’est aussi simple que ça.
Quand un enfant « cuisine » une carotte dinette en bois dix fois dans la semaine, elle devient soudainement un peu moins effrayante dans l’assiette. Pas besoin de le pousser : c’est la familiarité qui fait tout. Jouer, c’est s’habituer, sans se mettre la pression (et sans en mettre sur la nappe).
Un jeu libre, une découverte active
L’avantage du jeu de dînette ou de la cuisine en bois, c’est qu’il respecte le rythme de l’enfant. Il peut inventer des recettes improbables, copier ce qu’il vous voit faire, ou simplement remplir et vider des casseroles pendant une heure. Personne ne juge. C’est dans cette liberté qu’il teste, rejoue, s’approprie. Et mine de rien, pendant qu’il s’amuse, il construit une relation plus détendue avec la nourriture.
Le jeu, un appui pour les repas du quotidien
Quand les repas deviennent source de tensions, un peu de jeu peut faire baisser la température. Un petit moment dînette le matin, une mise en scène avec des légumes en bois le week-end… et sans même vous en rendre compte, votre enfant ouvre la voie vers de vrais repas plus apaisés. Mieux manger par le jeu, c’est l’art discret de relier plaisir, curiosité et autonomie. Et pour vous, c’est une manière d’accompagner sans forcer, d’être présent sans diriger, de faire confiance sans lâcher complètement. Un équilibre parfois fragile, mais souvent plus simple avec une cuillère miniature en plastique à la main.
Les enfants ont souvent une relation compliquée avec la nourriture – c’est normal. Mais ça ne veut pas dire qu’on doit transformer chaque repas en négociation de paix. Avec une simple dînette, une cuisine en bois ou quelques aliments factices, vous leur donnez les moyens de découvrir les aliments à leur rythme, sans conflit. Mieux manger par le jeu, ce n’est pas une recette magique, mais une vraie bouffée d’air à table.
